De nos jours, nous pouvons remarquer qu’il y a de plus en plus de sensibilisation quant à l’usage de la cigarette et il devient plus compliqué pour les fumeurs de continuer à consommer le tabac puisque la plupart des endroits publiques affichent des panneaux d’interdiction de fumer. Notre gouvernement met en place plusieurs campagnes publicitaires et différents moyens sont élaborés pour aider les gens à cesser de fumer. Cette tendance santé est d’autant plus bénéfique puisque de nombreux problèmes respiratoires et cardiaques sont associés à la cigarette. En plus d’offrir une meilleure santé aux ex-consommateurs de tabac, la cessation tabagique permet de désengorger le système de santé et de réduire considérablement les coûts sociaux.
Parmi les problèmes respiratoires, nous retrouvons la maladie pulmonaire obstructive chronique ou communément appelée « MPOC ». Le tabagisme constitue la plus grande cause des cas de MPOC au Québec, soit de 90% des cas. Cette catégorie de maladie renferme la bronchite chronique ainsi que l’emphysème, deux pathologies inflammatoires partiellement réversibles où l’on peut observer un rétrécissement des bronches et des alvéoles pulmonaires respectivement. Ces dernières ont pour rôle de permettre les échanges gazeux entre les poumons et le système sanguin. Pour ces deux pathologies, de nombreux symptômes respiratoires et physiques sont généralement observés, mais différents. Un symptôme général pour ces deux pathologies est la difficulté à respirer lors d’un effort (dyspnée). La plupart du temps, c’est pour cette raison que les gens atteints de MPOC tendent à ne pas être actifs puisqu’ils sont essoufflés au moindre effort physique. La sédentarité entraînée par l’essoufflement précoce des patients MPOC cause bien souvent le déconditionnement et la perte de masse musculaire. Ces conséquences sont très importantes, car le patient essoufflé et déconditionné se trouve donc dans une spirale de déconditionnement, c’est-à-dire que plus le patient est déconditionné, plus l’essoufflement apparaîtra à un seuil plus faible d’intensité d’activité physique. Il est donc important de consulter un kinésiologue si le fumeur continue de fumer et s’il se retrouve dans cette fameuse spirale.
Vous vous sentez prêt à arrêter? Prenez le temps de demander de l’aide, fixez-vous une date d’arrêt en guise d’objectif et entourez-vous des gens qui sauront vous encourager (famille, amis, médecin, kinésiologue, ergothérapeute, physiothérapeute) à emprunter la bonne direction pour votre santé!
Références:
ACSM’s ressource manual for guidelines for exercise testing and prescription, Seventh edition, Lippincott Williams and Wilkins, 2014.
Gaudet-Savard, T. (2016). Cours #7 : La MPOC. Réadaptation cardiaque et pulmonaire. Notes de cours. KN-3103. Université Laval.
Institut national de santé publique du Québec. (2012). Le tabagisme, un fléau de santé publique : des professionnels de la santé engagés. [Web]. Récupéré de : https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1387_EnoncePosition.pdf
Nault, D. (2006). Mieux vivre avec une MPOC, Guide de référence pour l’éducation du patient. [Web]. Récupéré de: http://www.livingwellwithcopd.com/DATA/DOCUMENT/70_fr~v~introduction-guide-de-reference-pour-l-education-du-patient.pdf
Spruit, M. A., et al. (2013). An official American Thoracic Society/European Respiratory Society statement: key concepts and advances in pulmonary rehabilitation. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 188(8): e13-e64.